Usuellement, le mariage est défini comme l’union légitime d’un homme et d’une femme, et plus récemment comme une « union légitime entre deux personnes qui souhaitent créer une famille et vivre ensemble ». De nos jours, à tout le moins en France, le mariage est synonyme d’amour. Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Je vous propose aujourd’hui une (très) brève histoire du mariage dans notre société.
Le mariage n’a pas toujours été synonyme de romantisme…
Si la vision moderne du mariage s’appuie sur une rencontre amoureuse et une joie partagée, il n’en a pas toujours été ainsi. Auparavant, les femmes n’étaient pas des reines de cœur, mais plutôt des pions placés sur un échiquier masculin. Les notions d’amour, de libre arbitre ou de consentement n’étaient pas de mise.
Les femmes passaient ainsi de la tutelle paternelle à l’autorité de leur époux. Les mariages ne résultaient pas d’une attirance réciproque mais d’arrangements matrimoniaux, voire patrimoniaux : les époux étaient instrumentalisés par leurs familles pour servir des intérêts financiers, familiaux ou diplomatiques. C’est ainsi que les familles royales ont longtemps considéré la valeur des jeunes filles au regard de leur dot.
Le mariage de l’Antiquité à nos jours
Le mariage est une union conjugale reconnue et encadrée par une institution juridique ou religieuse. Étymologiquement, le mot mariage vient du latin mas, maris, qui signifie « mâle ». Dans une époque lointaine, les femmes étaient enlevées de manière plus ou moins brutale par leur futur mari, quand elle n’était pas accouplée de force avec un frère ou un parent. Sympa.
Heureusement, l’empire romain a mis fin à cette pratique d’un autre âge en ouvrant aux citoyens le mariage, institué en droit politique. À noter toutefois que les Romains considèrent alors le mariage comme un moyen d’organiser la reproduction sociale. Nous ne sommes pas encore dans le romantisme absolu…
Un peu plus tard, au XIIe siècle, l’église catholique sacralise le mariage, codifie les unions éparses en chasse contre l’inceste. Elle met en exergue les notions de procréation, de fidélité et d’engagement. Puis, la révolution française légalise le mariage civil toujours reconnu à aujourd’hui. À l’époque, le Code civil précise que la femme doit obéissance à son mari. Napoléon Bonaparte affirmait pour sa part que : « La femme est donnée à l’homme pour qu’elle lui fasse des enfants. Elle est à propriété comme arbres fruitiers et celle du jardinier. » Pour le romantisme, il faudra encore attendre.
Au début du XXe siècle, la Première Guerre mondiale et surtout les années 1960 marqueront l’émancipation des femmes. L’histoire a finalement donné raison à l’amour et les femmes peuvent aujourd’hui choisir leur mari. Ouf ! Le mariage est ainsi devenu synonyme de liberté : celle des individus et des cœurs.
1001 façons de se marier aujourd’hui
De nos jours, Internet permet des rencontres parfois improbables. Les agences matrimoniales organisent speed-datings et autres événements destinés à faciliter les coups de foudre. Si tous les crush ne sont pas voués à se conclure en mariage, rencontrer quelqu’un signifie que la relation doit reflèter les valeurs d’un couple.
En France, la cérémonie civile marque l’union du couple aux yeux de la loi, mais certaines traditions perdurent. Toutes ont vocation à favoriser chance, fertilité ou encore bonne fortune.
Mais de nos jours, les couples ont tendance à préférer des cérémonies « légères », qui reflètent leurs préférences personnelles. C’est ainsi que certains choisiront une cérémonie laïque bohème quand d’autres préféreront un élopement dans un pays lointain.
Du point de vue de la photographie, chacun se souvient des beaux portraits de couple en noir et blanc qui trônaient chez nos grands-parents. Aujourd’hui, avec le développement de la photographie numérique, les mariés dispose bien souvent d’un très grand nombre de photographies de leur union. Être photographe professionnel de mariage est aujourd’hui une réalité.
Pour conclure, se marier est aujourd’hui devenu l’occasion de se lancer dans une aventure qui commence par « le plus beau jour de sa vie » et qui a vocation à devenir une histoire sans fin. C’est beau !